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La charte du vanlifer

Laissez-vous tenter par l’aventure Vanlife et découvrez la charte du vanlifer avec "Partir en van", un ouvrage de Pierre Rouxel et Camille Visage.

Avec un nombre toujours croissant de vanlifers, il est de notre responsabilité de prendre soin de la nature qui nous accueille et de faire en sorte de préserver la réputation, souvent favorable, des vanlifers. Nous avons ainsi eu l’idée de cette Charte du vanlifer.

 

1. Les spots sauvages, tu préserveras.

Dormir dans des lieux sauvages représente un des principaux intérêts de la vie en van. Mais cela implique aussi des responsabilités : non seulement le camping n’est pas autorisé partout, dans les espaces naturels protégés ou en cas d’arrêté municipal en particulier, mais le lieu doit aussi être laissé intact. Par principe, seules les empreintes de pneus peuvent éventuellement être laissées derrière notre passage (et encore) !

 

2. Tes déchets, tu emporteras avec toi.

S’il n’y a pas de poubelle publique à proximité, le réflexe doit être d’emporter ses déchets avec soi au moment de partir. Cela vaut aussi pour le papier toilette : bien qu’il se dégrade en moins d’un mois, il n’y a rien de plus consternant qu’un spot sauvage transformé en toilettes à ciel ouvert. De la même manière, les eaux usées, grises ou noires, doivent uniquement être vidangées dans les infrastructures prévues pour cet usage.

 

3. Ton voisinage, tu respecteras.

Nomades, les vanlifers n’ont jamais les mêmes voisins d’une nuit à l’autre. Qu’il s’agisse de locaux ou d’autres vanlifers, il faut toujours se montrer respectueux et accessibles lors de ces moments de proximité. En effet, l’image qu’on laisse aux
locaux dépasse la sphère personnelle : en van aménagé ou en camping-car, c’est toute une communauté que l’on représente malgré soi. Laisser une image positive, c’est s’assurer que les prochains voyageurs continueront d’être les bienvenus.

 

4. De discrétion, tu feras preuve.

La discrétion est une des principales composantes du respect. On évite donc la musique extérieure, les éclats de voix et les installations de camping au pied du véhicule. En résumé, on évite tout ce qui viendrait perturber la tranquillité des lieux, du voisinage et de la faune environnante. Les lieux publics se partagent, ils ne s’approprient pas ! Et, dans l’idéal, on s’arrange pour ne jamais rester plus de deux nuits consécutives au même endroit.

 

5. Les animaux sauvages, tu ne nourriras pas.

En pleine nature, nourrir les animaux sauvages que l’on croise part d’un bon sentiment, mais c’est un geste à bannir ! En effet, ce geste, apparemment anodin, peut avoir de sérieux impacts écologiques sur le long terme : propagation de maladies, risques liés à une trop grande familiarité des animaux, déséquilibre de la biodiversité locale, etc.

 

6. Le moins d’énergie, tu consommeras.

Vivre dans un véhicule aménagé, c’est l’occasion de prendre du recul sur sa consommation habituelle en eau et en électricité. Les sachant moins disponibles, on économise ces précieuses ressources afin qu’elles nous laissent le plus d’autonomie possible, mais aussi pour avoir l’empreinte écologique la plus faible possible.

 

7. Du superflu, tu te déferas.

L’espace habitable est aussi une ressource limitée lorsque l’on vit en van aménagé. Selon les véhicules, il varie en moyenne de 4 à 6 m2. Et qui dit moins de rangements, dit moins de possessions… La vanlife est l’occasion de faire le tri parmi tous les objets du quotidien qui nous entourent et de revenir ainsi à l’essentiel. Cet aspect minimaliste inhérent à la vanlife nous permet de remettre en question nos habitudes de consommation sédentaires. La principale question d’un vanlifer devrait toujours être : « De quoi ai-je réellement besoin pour être heureux ? »

 

8. Local, tu préféreras manger.

Cuisiner dans son véhicule représente une économie non négligeable par rapport au repas pris dans un restaurant. Mieux que cela, acheter ses produits en vente directe auprès de producteurs locaux est une manière d’encourager l’économie de la région qui accueille le vanlifer. En supprimant l’intermédiaire des grandes surfaces dans la chaîne de distribution, le prix de vente s’en
trouve généralement réduit. Les marchés et les campings à la ferme sont de bonnes pistes à explorer – sans compter que le producteur aura toujours une petite anecdote à transmettre sur son produit ou sur la région !

 

9. La liberté, tu chercheras.

Le sentiment de liberté que la vanlife procure est unique. Mais cette liberté peut faire peur à l’aube du périple. De ce fait, elle doit être apprivoisée… Les premiers jours, on opte généralement pour des nuitées en camping payant, puis on accepte de faire confiance aux applications mobiles, avant de s’en remettre totalement à son intuition pour dénicher des spots sauvages. Repousser sa zone de confort, toujours un peu plus chaque jour, doit être un effort continu pour vivre pleinement l’aventure.

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