Comment manger pour avoir un pH équilibré ?

Dans son livre "PH7, j'équilibre mon assiette !", Claudia Zémor nous explique comment cuisiner des plats qui préservent l’équilibre acido-basique. Ici, elle nous enseigne comment manger pour avoir un pH équilibré.

L’équilibre acido-basique, quésaco ?
Pour fonctionner correctement, notre organisme doit se situer dans une zone de pH équilibré, ni trop bas, ni trop élevé. C’est-à-dire : ni trop acide, ni trop basique (ou alcalin). Cet équilibre métabolique naturel est très important pour la santé des os, des muscles, des tendons, des ligaments, ainsi que des organes. Lorsque le pH (potentiel hydrogène, témoin de l’acidité ou de l’alcalinité d’un corps) est autour de 7,4, le corps se trouve dans un équilibre parfait et tous les systèmes de l’organisme fonctionnent correctement. Si ce pH diminue, les tissus s’acidifient : c’est ce qu’on appelle l’acidose. Un corps acidifié dépense beaucoup d’énergie et de minéraux pour rétablir l’équilibre nécessaire à sa survie : une grande fatigue, de la nervosité, des troubles digestifs, l’apparition de candidoses, des brûlures d’estomac, une inflammation des gencives, des douleurs musculaires ou articulaires chroniques, des tendinites, des crampes, des ongles striés sont les symptômes d’un organisme trop acidifié. De nombreux dérèglements apparaissent également si l’organisme est trop alcalin, c’est ce que l’on appelle l’alcalose.

Les combinaisons alimentaires
Les effets d’une alimentation saine et équilibrée, avec de bonnes combinaisons alimentaires, nous invitent à devenir attentifs à ce que nous avons dans notre assiette, créant un cercle vertueux. La digestion et l’assimilation se faisant mieux, des sensations agréables s’installent dans le corps : quel bonheur de se sentir léger et dynamique, plus clair et réceptif aux énergies qui nous habitent ! Au cours d’un même repas, combiner certains aliments entre eux selon leur indice PRAL (pH) et leur durée de digestion, permet de limiter l’acidification du corps, d’alléger la digestion et de retrouver une belle vitalité.

Quand consommer les fruits ?
Le fruit est digéré dans l’intestin et ne doit faire qu’un court passage dans l’estomac. Consommé au dessert, il sera piégé dans l’estomac pendant des heures, acidifiant le bol alimentaire et donnant lieu à des fermentations intestinales. Il prolonge également considérablement la durée de la digestion. Préférez donc consommer les fruits 30 min avant ou 3 h après les repas. Seules exceptions : la pomme douce, l’ananas, la papaye et la mangue peuvent se consommer en même temps dans un repas protéiné (grâce à leurs enzymes digestives). Par exemple : poisson et ananas, ou boudin et pomme.

Les combinaisons alimentaires à éviter
Évitez l’association des protéines fortes et des farineux forts (blé, épeautre, orge, avoine, maïs, seigle, riz complet, sarrasin, millet), comme des pâtes avec de la viande, ou du riz avec du poisson. La digestion des protéines ayant besoin d’un milieu acide bloque en effet celle des farineux, qui nécessite un milieu alcalin. Néanmoins, cette combinaison reste possible si vous respectez la règle des proportions, en choisissant une dominante soit de protéines, soit de farineux : un quart de l’un pour trois quarts de l’autre (une présence relative de l’un ou de l’autre n’aura pas d’impact suffisamment important pour bloquer la digestion).

Cette combinaison ne doit représenter que 30 % de l’assiette, avec les proportions suivantes :

– Beaucoup (3/4) de pâtes + un peu (1/4) de viande, de fromage ou d’oeuf.
– Beaucoup (3/4) de poisson + un peu (1/4) de riz.
– 2 oeufs + 1 tranche de pain.
Les 70 % restants de l’assiette seront des aliments alcalinisants.

Pour les végétariens
L’association céréales, légumineuses et oléagineux permet d’obtenir un taux d’assimilation de protéines de 30 à 50 % plus important que si elles étaient consommées séparément et évite les carences en acides aminés essentiels. Les protéines sont constituées d’acides aminés. Huit d’entre eux sont dits « essentiels », car ils sont exclusivement apportés par l’alimentation (les oeufs et le lait maternel contiennent ces 8 acides aminés dans des proportions idéales). Les céréales et les légumineuses offrent des protéines « incomplètes », mais il suffit d’associer les deux pour obtenir des protéines complètes ! Voici quelques exemples d’association : polenta et lentilles, riz et dahl de lentilles corail, quinoa et pois chiches, boulgour de sarrasin et pois cassés, millet et haricots azukis.