SOPHROLOGIE, DOULEUR ET ACCOUCHEMENT…
Dans son ouvrage "J'attends bébé avec la sophrologie", Carole Serrat, sophrologue en maternité, nous donne les clés pour vivre, mois après moi, une grossesse heureuse avec son bébé. Ici, elle nous montre les bienfaits de la sophrologie pour les douleurs et l'accouchement.
Beaucoup de femmes pensent que la péridurale est la solution unique pour diminuer les douleurs des contractions de travail et celles de l’expulsion. En fait, la péridurale est la réponse pharmacologique de prise en charge de la douleur, mais elle ne soulage pas la souffrance psychologique et elle n’aide pas à réguler le fl ot d’émotions qui submerge quelquefois la parturiente. De plus, l’immobilité forcée engendrée par la péridurale est parfois mal vécue, surtout quand elle dure de très longues heures (la mise au monde d’un premier enfant peut prendre jusqu’à vingt-quatre heures). À côté de la péridurale, il est possible d’avoir recours à des approches non pharmacologiques de soulagement de la douleur. Plusieurs solutions naturelles existent, dont la sophrologie.
UNE MÉTHODE TOTALEMENT NATURELLE ?
La sophrologie est sûrement la méthode naturelle la plus pratiquée pour gérer les douleurs de l’accouchement, car elle a démontré son effi cacité depuis des dizaines d’années. Les techniques qu’elle propose peuvent s’apprendre et, appliquées le jour J, permettent de vivre ce moment avec moins de stress, de peurs ou d’angoisses.
QUELLES SONT LES CAUSES DE LA DOULEUR ?
La douleur constitue l’un des indicateurs du démarrage de la phase de travail. On dit souvent que ce qui distingue les contractions de travail, et les différencie des contractions de grossesse, est leur fréquence et leur caractère douloureux. Quand la naissance approche, les contractions vont se faire de plus en plus fortes, afin de pouvoir progressivement ouvrir le col. La douleur correspond à la contraction du muscle de l’utérus. Elle est localisée dans le bassin, mais est susceptible d’irradier dans d’autres parties du corps. Pendant la phase d’expulsion, c’est le périnée qui est sollicité à son maximum, et cet étirement extrême est lui aussi douloureux.
ACCOUCHER SANS DOULEUR, EST-CE POSSIBLE ?
Le seuil de déclenchement de la douleur est identique pour tous. C’est sa perception qui diffère, résultant d’une combinaison d’éléments : l’éducation, les expériences passées, l’environnement, l’état d’esprit, l’état de fatigue… La douleur est amplifiée par la peur et par le stress, qui, agissant sur l’organisme, diminuent son seuil de tolérance. Elle peut aussi être renforcée si l’environnement ne semble pas accueillant : lumière trop forte, salle trop petite ou trop grande, environnement très médicalisé, sage-femme absente, pas assez rassurante, personnel débordé…
Au contraire, la douleur est diminuée grâce à des méthodes de préparation à l’accouchement comme la sophrologie, grâce à la présence rassurante du conjoint, un environnement sain, un personnel serein, qui inspire confiance et qui est à l’écoute. Il est donc possible d’agir sur la perception de la douleur en s’y préparant physiquement et mentalement.
Il est donc possible d’agir sur la perception de la douleur en s’y préparant physiquement et mentalement.